La logique purement industrielle appliquée au système agricole démontre chaque jour son inefficacité.

Voici une des contribution de Slow Food Provence Méditerranée au débat sur la Politique Agricole Commune (imPACtons).

Il faut reconnaissance la souveraineté alimentaire qui doit être comprise comme le droit des peuples à des aliments nutritifs et culturellement adaptés, accessibles et produits de manière écologique et durable. Elle doit être aussi le droit de pouvoir décider de son propre système alimentaire et de production. La souveraineté alimentaire constitue certainement un instrument efficace pour permettre aux citoyens de se réapproprier les ressources et les moyens nécessaires pour combattre les vrais défis que le système alimentaire actuel doit affronter : du changement climatique aux crises du marché alimentaire, de la perte de biodiversité à la garantie d’un revenu juste pour les agriculteurs, de l’accès aux ressources naturelles au respect des droits des travailleurs agricoles.

L’enjeu du futur ne sera pas la production de quantités plus importantes, mais une production alimentaire plus efficace, très liée au territoire et aux répercussions écologiques faibles. La PAC devra pour cela miser sur des productions agricoles de petite et moyenne échelle, durables et de qualité, destinées uniquement à la consommation humaine ou animale.

Il faut renforcer un système local d’approvisionnement, de distribution et de consommation qui pourra réduire l’impact écologique en raccourcissant les distances parcourues par la nourriture et garantir aux consommateurs des produits frais et de saison. En supprimant certaines étapes intermédiaires entre producteurs et consommateurs, il sera également possible d’établir un nouveau rapport entre monde urbain et monde agricole et la valorisation de ce dernier. La construction de systèmes agro-alimentaires locaux dépend en grande partie du rôle décisif de l’éducation, dans les écoles mais aussi dans les entreprises et les points de vente. La démarche fondamentale passe par la création de réseaux d’échange, de connaissance et de solidarité entre les paysans et les habitants des villes